Brigitte au Théatre d’ARRAS – soirée « Quand les jeunes s’en mêlent »
Texte de Rachel Debrincat
Dans le ventre chaud du théâtre d’Arras, la foule attendait les deux dames Brigitte. Tambourins à paillettes et biquettes arboraient le devant de la scène, triomphants et symétriques. Parmi les oreilles patientes et attentives, quelques fashion victimes se pavanaient dans leurs superbes robes de soirées.
Sur leurs tenues sombres et sobres, les lumières s’éteignirent.
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– Biquettes dans la brumes –
Les musiciens de blanc vêtu s’installèrent. Ils entamèrent leurs accompagnements détonnants. Les deux stars arrivèrent lentement, des traînées de fumées derrière elles. Elles étaient recouvertes d’un long manteau de la tête aux talons. Devant leur micro, elles firent descendre leurs capuchons. On ne voyait absolument rien d’elles…jusqu’à leurs dernières notes.
– La suite –
Elles arrachèrent leur première peau, laissant découvrir un coeur à paillettes.
L’une, blonde et hippie, portait une robe à décolleté et bas fendus. Sur ces cheveux, s’emmêlaient des ficelles d’argent. Elle était vibrantes et étincelantes. Elle avait du coffre cette nyade. L’autre était brune et rétro. Sa robe était longue mais laissait entrevoir le long de son dos. Elle se cachait, plus timide, derrière ses lunettes rondes. Sa voix douce se posait délicatement. Une parfaite osmose s’envolait dans la salle. En duo, terriblement liées, Les Brigitte ne faisait qu’une. Ondulant ensemble sur les rythmes, accomplissant les mêmes gestuelles, elles faisaient penser aux triplettes de Belleville.
– Brigitte nous fit rire de ses interludes, commentant pince sans rire les chansons à venir… –
Brigitte kiffa les bulles et nous parla de son coeur de chewing-gum gum qui colle quand on le goûte. « Les garçons sont trop beaux ».
Brigitte cassa parfois la gueule.
Brigitte montra son goût certain pour qu’on lui raconte des histoires…de Western.
Et Brigitte expliqua que parfois, elle nique ta mère. La reprise de NTM était exquise dans sa version lente et suave. Dans les bouches de Brigitte, elle prenait tout son sens, un hommage remercié par les auteurs.
Le public était si chaud, que Brigitte fit un rappel sous les appels du public. Mais tout a une fin…Brigitte se cassa….
Texte de Rachel Debrincat